- ÉRYTHRODERMIES
- ÉRYTHRODERMIESÉRYTHRODERMIESLésions érythématosquameuses caractérisées par leur étendue et par leur durée. Parmi les érythrodermies, on distingue par leur aspect: l’érythrodermie pityriasiforme de Hebra-Jadassohn, à desquamation fine; le type Wilson-Brocq, desquamant par larges lambeaux; les érythrodermies œdématovésiculeuses, où à la rougeur et à la desquamation s’associe une infiltration œdémateuse susceptible de provoquer un suintement important.Une érythrodermie s’accompagne de prurit et de troubles de l’état général. Ces troubles relèvent, particulièrement pour les érythrodermies œdématovésiculeuses, d’une réduction de la diurèse et d’une surinfection favorisée par le suintement. Dans certaines formes aiguës, les malades souffrent de graves brûlures, avec des troubles biologiques qui imposent des mesures de réanimation. Cependant, certains cas (notamment dans la forme pityriasiforme) peuvent être compatibles avec un état général longtemps conservé.Les érythrodermies «malignes» sont symptomatiques de troubles hématologiques. Cliniquement, on les soupçonne sur certaines nuances telles que l’existence de réserves de peau saine aux contours orbiculaires, mais on ne peut les affirmer que grâce à la biopsie, qui révèle un infiltrat dermique spécifique; cet examen est donc indispensable dans tous les cas d’érythrodermie.Les érythrodermies «communes» ont, à l’opposé, une histologie d’eczéma. Elles peuvent survenir à la suite de nombreuses dermatoses (psoriasis, lichen plan, maladie de Dühring, pityriasis rubra pilaire, eczéma et eczématides), dont elles représentent la généralisation. Principalement lorsqu’elles revêtent le type œdématovésiculeux, elles sont souvent d’origine médicamenteuse (jadis: arsenic, or; aujourd’hui: antibiotiques) ou infectieuse, notamment streptococcique. Enfin, dans certains cas, on ne peut rapporter l’érythrodermie à aucune cause, et l’on parle d’érythrodermie primitive dont la réalité est d’ailleurs discutée.
Encyclopédie Universelle. 2012.